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    Quelques nouvelles de notre fameux concours de critiques sur la sélection du Goncourt 2011....... trois lauréats ou plutôt lauréates ont été très largement élues!!!

    Lisez leur critique...peut-être aurez-vous envie de lire le roman......


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    Rien ne s'oppose à la nuit – Delphine de VIGAN

     

     

    Certaines personnes prétendent que coucher des mots sur le papier peut être le moyen de résoudre ses problèmes, que l'écriture peut se révéler thérapie et je pense qu'elle le fut pour Delphine de Vigan, enfin c'est le ressenti que m'a donné la lecture de ce livre.

     

    Nous sommes dès le commencement confrontés au suicide de Lucile, le récit va principalement se construire sur la quête d'une réponse et la difficulté des rapports entre une mère et sa fille. Puis, on est dérouté. Vient directement le description d'une famille nombreuse, unie et loufoque. On est en fait plongé dans l'enfance de Lucile. On y découvre une mère aimante mais distante, un père souvent absent mais prêt à tout pour ses enfants, du meilleur comme du pire...

     

    La première mort évoquée va laisser place au doute. Il y a un bonheur perceptible mais que l'on cherche à mettre en façade, à soustraire aux malaises. Peu à peu vient l'image d'une "famille qui incarne ce que la joie a de plus bruyant, de plus spectaculaire, l'écho inlasable des morts et le retentissement du désastre." Suit alors l'accoutumance au suicide, les révélations du narrateur qui se font de plus en plus décisives et le temps qui passe et dont on a l'impression qu'il fait de plus en plus peur aux personnages, en particulier à Lucile. Elle continue de vivre avec la mort en suspens, ses enfants étant comme l'ultime lien qui la raccroche encore à la vie. Delphine et Manon doivent alors apprendre à grandir avec le modèle d'une mère qui leur a "appris trop tôt que la vie pouvait basculer sans préavis et que rien autour ne serait tout à fait stable."

     

    La fin m'a d'abord frustrée, comme si nous n'avions pas droit au dénouement. Puis je me suis rappelé ces mots de narrateur : "Le livre, peut-être, ne serait rien d'autre que ça, le récit de cette quête, contiendrait en lui-même ses errances narratives, ses tentatives inachevées. Mais il serait cet élan de moi vers elle, hésitant et inabouti."

     

     

     

    Marie Guyomard.

     


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