• « E-polar » au lycée

    Les élèves de 2nde 7 et 8 mènent, dans le cadre de l’ Accompagnement Personnalisé, en français, un projet baptisé « e-polar » avec une classe de 2nde du lycée Henri Avril de Lamballe.

    Ce projet a pour but de créer un prix et de participer à un festival annuel («Noir sur la ville»), de développer la lecture de romans policiers, romans noirs, polars, de favoriser l’écriture grâce à l’écriture numérique, de produire un blog, de produire une écriture collaborative entre un auteur.

    Les livres sélectionnés sont :

    Hafed Benotman, Eboueur sur échafaud, Rivages Noir

    Craig Johnson, Little bird, Gallmeister Totem

    Marin Ledun, Luz, rat Noir Syros

    Jean-Bernard Pouy, Colère du présent (Baleine)

    Serge Quadruppani, J’ai jeté mon portable , Rat Noir Syros

     

    Vous pouvez découvrir leur blog en cliquant sur les liens suivants :

    Þle blog de la classe du lycée Henri Avril

    https://noirsurlapage.wordpress.com/

     

     

     

    Þle blog de la seconde 7 du lycée Renan 

    http://epolarmatuer.wordpress.com/2012/12/04/

     

     

     

     

    Þ le blog de la seconde 8 du lycée Renan

    http://seriallecteurs.wordpress.com/

     

            

        Un jury indépendant a décerné le prix du meilleur blog à « Epolarmatuer », blog de la 2nde 7. Félicitations aux élèves de 2nde 7 !

    C’est donc l’auteur primé par cette classe, Hafed Benotman, qui aura le plaisir de participer à l’écriture collaborative d’un récit sur le principe du Pecha Kucha ( 20 images - ou « slides » -  accompagnées d’un texte oralisé, vingt secondes à l’écran pour chaque image, 6 minutes quarante l’ensemble).

    Nous sommes heureux d’annoncer dès maintenant la présence dans nos murs d’Hafed Benotman en mai pour rencontrer les élèves des trois classes.


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     - Un mort ?

     Un gentil garçon semblant à peine sorti de l'adolescence - il vient d'avoir vingt-deux ans - écarquille ses grands yeux :

    - Quoi ? Vouloir que j'ordonne, pour cette nuit, l'assassinat d'un convalescent surpris en plein sommeil ? Mais vous n'y pensez pas, ma mère ! Et puis quel homme, l'amiral de  Coligny que j'appelle "mon père". Jamais je ne scellerai cet édit !

     


                1560, année où Charles IX, fils de la régente Catherine de Médicis monte sur le trône. 
    Jusqu'en 1574, ce fils descendant d’une des plus prestigieuses lignées italiennes règne sur le royaume de France. Ce jeune roi, à peine sorti de l’adolescence, ne laissera sans  doute pas un souvenir heureux à ce pays, car il a ordonné, en août 1572, le sinistre massacre, tristement connu, de la Saint-Barthélemy. Echo de la lutte qui oppose catholiques et protestants huguenots durant plusieurs siècles, le carnage de la nuit du 25 août, jour de la Saint Barthélemy, horrifie l'Europe. Prêt à y voir la bienheureuse  volonté de Dieu ou d’une toute autre puissance divine, le Pape Grégoire XIII s’oppose grandement au mariage ordonné par Catherine de Médicis entre sa fille Marguerite de  Valois dite « La Reine Margaux » et le souverain huguenot Henri de Navarre, futur Henri  IV. A cette époque, Charles IX n'a que 22 ans. C'est donc sa mère, la  redoutable Catherine de Médicis qui manie d’un main de fer, recouverte d'un gant de soie, la royauté française à travers ses différents enfants. En les utilisant tout au long de sa vie pour assouvir sa soif de pouvoir, elle manigancera dans le dos de sa  nombreuse descendance pour ainsi les laisser victimes de ses propres actes. Elle est à l'origine de la décision prise par Charles d’assassiner Gaspard de Coligny, élément déclencheur du massacre du 25 août, et ainsi stopper l’entrée des huguenots dans le concile royal.

     Jean Teulé raconte cette horrifiante chute dans les abîmes d’un jeune roi, qui, accablé  par le poids de sa faute, sombrera dans une folie qui le conduira en quelques mois à la  maladie et au trépas. Dans Charly 9, au titre volontairement déplacé et à la couverture sanguinolente, l’auteur raconte l’histoire, d’une manière pertinente, d’un jeune roi perdu au milieu d’esprits malsains et cupides, faisant la joie de tout lecteur passionné par cette période de l’Histoire. Avec une pointe pathétique, ce livre a pour but de faire écho au titre royal entaché de ce piètre souverain. Ce livre est à lire avec du recul et un ancrage bien actuel pour ne pas non plus tomber dans un sentimentalisme lié au personnage principal.

     Tom Burlot


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    La société de consolation – Jérémie Lefebvre

     

           Dans tout jeu vidéo qui se respecte, il y a au moins trois ingrédients : un décor futuriste – ou pas!– des personnages ayant pour objectif de changer le monde, de le rendre meilleur et des méchants auxquels il faut s'opposer pour s'imposer. Dans le roman de Jérémie Lefebvre, il y a ces trois éléments et beaucoup d'autres. En effet, c'est à un scénario qui ressemble à celui d'un jeu d'apprentissage que nous sommes confrontés quand nous commençons la lecture du livre. Le jeune Daniel Golse, poursuivi par les huissiers, est embauché par la société Cardinal Multimedia Universal Computer Games, qui occupe à Levallois un immeuble cossu de 15 étages, et en franchit la porte un beau matin de février 1997. Il intègre l'équipe Neptune et croit comprendre qu'il doit contribuer à la réalisation d'un nouveau jeu. Mais petit à petit, l'objectif devient flou et le narrateur se rend progressivement compte qu'il a été embauché, comme le reste de son équipe, pour donner une caution culturelle et artistique à CM France : ils constituent une équipe de « vrais créatifs », pour faire de la « recherche pure » sur un projet « non encore déterminé » mais « de haute qualité ». Le problème, c'est que leur rôle n'est pas celui des héros mais plutôt celui de figurants lettrés à qui on demande une chose puis son contraire et surtout de faire « joli » dans ce monde des « enfants heureux » pétri de références régressives à l'univers de l'île aux enfants et autres dessins animés des années 80. Sois belle et tais-toi, et surtout reste immature !, c'est la devise imposée à l'équipe Neptune qui n'a plus rien des attributs guerriers du dieu romain dont elle porte le nom ! Dès lors, c'est une suite de journées interminables qui attendent le personnage principal, journées qu'il va tenter d'occuper et d'égayer par des discussions à la cafétéria, des mails à double sens échangés entre deux étages, des saynètes improvisées et jouées sans fin avec ses camarades d'infortune. Notre « héros » se dissout dans le café soluble et la grenadine. Mais, ce monde « comme si » comporte aussi ses méchants : chacun a les siens ce qui complique la tâche. Pour les dirigeants, ce serait plutôt le code du travail et ces foutues « 35 heures » : « c'est un truc conçu par des vieux pour des vieux ». C'est vrai que dans le monde des enfants heureux, on ne plaint ni sa peine ni ses heures tant le projet est innovant et créatif. Les bureaux sont occupés jusqu'à pas d'heure et la grande majorité des salariés n'a guère le temps d'avoir une vie après le travail. Dans chaque équipe, les petits chefs trouvent leurs boucs émissaires et c'est une série d'intimidations ou de harcèlements qui égayent le quotidien des cousins de Casimir et de Mlle Julie. Société de consolation ou de désolation plutôt ?

        Parce qu'il refuse la servitude volontaire et qu'il croit que l'humanité doit se caractériser par une certaine volonté d'émancipation, Daniel, accompagné de Sandrine, Anne et Lise, va proposer un autre jeu et d'autres règles : celui du syndicat virtuel auprès duquel chacun peut témoigner de ses véritables conditions de travail. Le logo est le même que celui de CM mais derrière l'étiquette, il y a le vrai monde des travailleurs en lutte contre une société injuste et barbare.

             Qu'adviendra-t-il des enfants heureux qui le sont de moins en moins ? Sauront-ils prendre en main les manettes du jeu ?

          D'une lecture facile et agréable, ce récit sait utiliser toutes les ressources de la fiction pour rendre son message plus digeste tout en demandant à ses lecteurs d'être des joueurs actifs et inspirés, de passer au deuxième niveau de jeu et de refuser d'être ensorcelé par les sirènes d'une pseudo-modernité...

            Jérémie Lefebvre a été accueilli au lycée Renan dans le cadre d'une résidence d'écriture à la maison Louis Guilloux aux mois de novembre, décembre et janvier. Vous pouvez lire les travaux des élèves produits durant les ateliers d'écriture qu'il a animés sur ce blog : http://chezjeremie.free.fr/stbrieuc

     

    Sonia BERNARD-TOSSER.

     

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  • Françoise Chandernagor, Les enfants d’Alexandrie



           En ces temps troublés, l’Occident est à son apogée avec l’influence de Rome :  « Au ras des flots, la "Très- Brillante" éblouissait. Blanches, les colonnes d'albâtre, les avenues pavées de marbre, et blanc, le grand Phare... »
          Alexandrie est alors le joyau d'un empire qu'Antoine et Cléopâtre vont entraîner dans leur chute. Des amours de l'Imperator et de la reine d'Égypte naissent trois enfants : des jumeaux magnifiques, fille et garçon, puis un bébé fragile. La  première est nommée Cléopâtre dite « Séléné » (en grec La Lune) pour sa peau brune tandis que son frère est appelé  Alexandre dit « Hélios » (en grec Le Soleil) pour sa chevelure blonde. Trois petits princes élevés dans la pourpre, l’or et l’encens du « Quartier Royal ».
             Ce sont les princes éphémères de royaumes imaginaires que leur promet leur père, Général aux multiples conquêtes, jouant aux dés et aux osselets sur les terrasses du palais. Lors de la prise d’Alexandrie, ils sont tous massacrés par les  Romains, sauf Cléopâtre dite « Séléné », la reine oubliée. Agée de dix ans lors de la prise de la ville et du suicide de ses parents, la petite Séléné, unique rescapée de cette illustre famille, n'oubliera jamais l'anéantissement de son royaume et de sa dynastie.
     

           Même si ce livre peut paraître difficile à cause de son tragique, même si ce livre peut pousser le lecteur à abandonner la lecture au bout de la dixième description, nous pouvons admirer l’écriture très fine et développée de la narratrice lorsque des rêves viennent hanter la jeune princesse pour que l’histoire de sa famille soit révélée au grand jour. En usant d’érudition, de réflexion, d’intuition et d’imagination, Françoise Chandernagor raconte l’histoire d’une enfant au destin tragique que peu de gens connaissent.
     

    Tom  Burlot


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  • Christian JACQ,  Et l’Egypte s’éveilla, trilogie en 3 tomes : « La Guerre des Clans » (T1) ; « Le Feu du Scorpion » (T2) ;  « L’œil du Faucon » (T3)

     

    Christian JACQ : Et l'Egypte s'éveilla.

          Vers 3500 avant J-C, l’Egypte est en proie au conflit entre les différents chefs de clans qui résident sur le territoire. Le conflit est loin d’être réglé entre un Nord et un Sud qui se haïssent l’un l’autre depuis la nuit des temps. 
          Dans les marais du Nord, le jeune Narmer et son village, le clan Coquillage, vivent en harmonie avec la nature  jusqu’au jour où un raid est lancé et les habitants sont sauvagement massacrés. Sauvé in extremis grâce au don de voyance d’une petite fille, Narmer voit son village dévasté et le corps inerte de l’enfant qui lui a permis d’échapper à la mort.
    Après cet événement, le jeune homme, qui a fait la promesse de venger sa sauveuse, part vers un monde jusqu’ici inexploré par son clan. Sur sa route, Narmer rencontre un guerrier dont les prouesses tant sexuelles que guerrières font de lui un être aussi séduisant qu’effrayant : Scorpion. Avec son compagnon de route, le jeune homme se verra confier par l’Ancêtre, messager des dieux, la lourde tâche de construire un monde nouveau au fil de sept étapes aussi dures que complexes.
           J’ai aimé ce livre car l’action se déroule pendant la période que l’on pourrait nommer l’Egypte « Ante-Antique », période très peu traitée par les historiens car il existe peu de renseignements sur celle-ci. Le lecteur peut donc se demander quelles informations sont véritables ou si tout est naturellement de la pure fiction. Le lecteur s’identifie au personnage principal qui se voit confronté, dès les premiers chapitres, à la vallée des Entraves, dont aucun humain n’est ressorti vivant. Au milieu des assassinats, des conflits entre puissances et des profanations de sanctuaires, le lecteur est projeté au sein du conflit qui touche l’Egypte, berceau d’une civilisation qui ne demande qu’à être explorée. Un chef-d’œuvre mêlant Histoire et fiction !
     

    Tom Burlot


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