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Françoise Chandernagor, Les enfants d’Alexandrie
Françoise Chandernagor, Les enfants d’Alexandrie
En ces temps troublés, l’Occident est à son apogée avec l’influence de Rome : « Au ras des flots, la "Très- Brillante" éblouissait. Blanches, les colonnes d'albâtre, les avenues pavées de marbre, et blanc, le grand Phare... »
Alexandrie est alors le joyau d'un empire qu'Antoine et Cléopâtre vont entraîner dans leur chute. Des amours de l'Imperator et de la reine d'Égypte naissent trois enfants : des jumeaux magnifiques, fille et garçon, puis un bébé fragile. La première est nommée Cléopâtre dite « Séléné » (en grec La Lune) pour sa peau brune tandis que son frère est appelé Alexandre dit « Hélios » (en grec Le Soleil) pour sa chevelure blonde. Trois petits princes élevés dans la pourpre, l’or et l’encens du « Quartier Royal ».
Ce sont les princes éphémères de royaumes imaginaires que leur promet leur père, Général aux multiples conquêtes, jouant aux dés et aux osselets sur les terrasses du palais. Lors de la prise d’Alexandrie, ils sont tous massacrés par les Romains, sauf Cléopâtre dite « Séléné », la reine oubliée. Agée de dix ans lors de la prise de la ville et du suicide de ses parents, la petite Séléné, unique rescapée de cette illustre famille, n'oubliera jamais l'anéantissement de son royaume et de sa dynastie.
Même si ce livre peut paraître difficile à cause de son tragique, même si ce livre peut pousser le lecteur à abandonner la lecture au bout de la dixième description, nous pouvons admirer l’écriture très fine et développée de la narratrice lorsque des rêves viennent hanter la jeune princesse pour que l’histoire de sa famille soit révélée au grand jour. En usant d’érudition, de réflexion, d’intuition et d’imagination, Françoise Chandernagor raconte l’histoire d’une enfant au destin tragique que peu de gens connaissent.
Tom Burlot
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